L'aveu!

L'affaire Cahuzac a alimenté toutes les conversations du week end, lors des diners familiaux, où les rencontres entre amis. De quoi est-elle le nom? D'une classe politique - d'autres noms vont apparaitre dans les semaines à venir à priori - qui se croit, et qui se vit, au dessus des lois? D'une gauche, qui à force de donner des leçons de morale, à tout bout de champ, se voit rattraper par la réalité, comme les affaires qui ont plombé le septennat de François Mitterrand? Sans doute un peu de tout cela.
Ce qui est une continuité, sous tous les régimes, en revanche, c'est que les plus aisés " veulent échapper à l'impôt..parce que leur sentiment, est que les sommes qui leur sont réclamées servent à une redistribution de la richesse, dont ils sont par construction les donataires, et non les bénéficiaires ( Paul Jorion, anthropologue, économiste ) ". Et les choses ont changé depuis le début de la crise de 2007. Contrairement aux apparences, il n'y a pas plus de fraude, ni de corruption en temps de crise. Il y a juste, que ces pêchés se voient plus, quand le reste de la population souffre du chômage de masse, et du marasme économique. 

Ce qui est intéressant aussi dans le cas Cahuzac, c'est l'américanisation de la vie politique française. Jérôme Cahuzac invoque le pardon, le sentiment de honte, fait appel à sa famille, comme l'a fait DSK, lors de l'affaire du Sofitel. Même forme de communication, car même " gourou " - Stéphane Fouks - et même agence de communication ( Euro-RSCG ). Le mensonge a plus d'impact, que le fait d'avoir un compte, dans un pays à fiscalité avantageuse. Un début de puritanisme, vendu par les médias - il n'y a qu'à voir les unes du 5 avril -, alors que dans le même temps, un sondage BVA du 6 avril, montrait que 46% des Français réclament de leurs dirigeants politiques, de la compétence, quand seulement 23% leur demandent d'être honnêtes! C'est ce que l'on appelle le paradoxe français.

Amine Cassim

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