La nostalgie d'Amin Maalouf.

Le livre d'Amin Maalouf, " les désorientés ", vient à point nommé après les événements qui ont secoué le Liban le mois dernier. L’assassinat du général Wissam Al Hassan, chef des renseignements de la police libanaise, a mis le pays des cèdres à nouveau au centre des préoccupations des chancelleries occidentales, alors que tout accuse la Syrie dans cette nouvelle tragédie.

 

Le Liban se retrouve encore en suspens, comme le héros de son livre, Adam, qui revient retrouver ses amis après des années d'exil, et constater par la même occasion que tout a été perdu, que les trahisons des uns et des autres ont brisé les certitudes, et qu'au final seule la fuite permet de se reconstruire.

 

Amin Maalouf se rappelle aussi de Stefan Zweig, qui en son temps, en Europe, avait trouvé que ce monde actuel n'était plus le sien, qu'il n y avait pas d'échappatoire, et que peut-être, le destin de l'humanité doit encore se fracasser contre les murs de la honte, pour que les citoyens, exténués par tant de drames, se disent qu'il faille trouver une autre solution pour changer de paradigme!

 

Très beau livre, même s'il est pessimiste, mais l'auteur de " Léon l'Africain " met le doigt sur les manquements de nos sociétés: plus de valeurs de solidarité, ni de sens du bien commun. Il appelle ses lecteurs à plus d'intégration dans la société, plus de progrès social, et plus de laicité. " Refuser les inégalités trop considérées dans le monde occidental comme une forme de modernité, et réparer le tissu social. Si nous le faisons pas, alors nous allons vers une destruction de l'humanité ".

 

Nous voilà avertis!

 

Amine Cassim

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